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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 12:22
  • Les thérapies cellulaires:

Le 25 mai dernier, les députés ont maintenu l'interdiction de la recherche sur les cellues embryonnaires dans le cadre de révision de la loi de bioéthique, et ce malgrè l'avis contraire du sénat. La loi précise qu'il existe des "dérogations" médicales, notion contestée au sein de ce débat délicat.

 

Rappelons les espoirs nés de ce type de recherche:

 

  - Une autogreffe a été réalisée en 2000 sur un patient de 72 ans insuffisant cardiaque après de nombreux infarctus. Des cellules musculaires ont été prélevés sur sa cuisse puis cultivées in vitro. Elles ont été reinjectés dans son coeur mais ce n'est qu'au decès de la personne qu'on a pu constater que les cellules souches réparaient les lésions du coeur.1

 

- "Une équipe de chercheurs français a réussi à réparer partiellement des cœurs de mouton ayant subi un infarctus grâce à des cellules souches embryonnaires de souris, préalablement préparées à devenir des cellules cardiaques. Ces travaux, réalisés à l'Hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, renforcent les espoirs de réussir un jour à utiliser les cellules souches embryonnaires humaines pour soigner le cœur". 2

 

- Outre les cellules souches, une étude mené entre 2005 et 2009 montre que l'auto greffe de cellules de moelles oseuses limite les séquelles après un un infartcus (par le CHU de Nantes).

 

Mais depuis, la régénéréscence du coeur a été prouvée chez les mammifères à leur naissance.

Toutes ces évolutions laissent présager un meilleur avenir pour les cardiaques, grâce à des traitements plus fiables et efficaces. Mais surtout une solution alternative à la transplantation cardiaque qui est une intervention lourde souffrant du manque de donneurs.

 

  • Le coeur artificiel en essai:

 - Le 2 octobre 2010, le premier coeur artificiel permanent a été implanté sur un Italien de 15 ans.3

 

- Courant 2011, 22 adultes français, insuffisants cardiaques volontaires ont éte sélectionnés pour participer à  un essai du coeur artificiel permanent du professeur Carpentier , la phase d'essais cliniques doit durer 1an et demi. Le laboratoire a évalué à 9 ans la durée de vie de ce cœur artificiel qui pèse 900 grammes.

 

 

______________________________________

 

  1. Article sur doctissimo
  2. Article du monde du 16.09.05
  3.  Article de la croix du 02.10.10
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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 17:58

Le plus difficile n'est pas d'être ou d'entrer dans un hôpital, mais d'en sortir. Techniquement, le manque de places et de moyens dans ces structures entraîne une politique stricte qui vise à garder le moins longtemps un patient. Donc en principe, dès les premiers signes d'amélioration de notre santé, la délivrance s'envisage.

Néanmoins, le soulagement n'est que physique. Notre esprit demeure emprisonné suite à la sortie de l'hôpital.

 

Je crois d'ailleurs qu'il est systématique de ressentir de l'amertume en quittant ces lieux, éprouver un sentiment de béatitude parait en effet impossible. Parce qu'en dépit de l'amélioration de notre état, le dégout des traitements est semblable à la sensation d'échec.

 

Le choc de la sortie est excessivememainperfuse.jpgnt intense et multiple: d'abord nous sommes choqués de passer d'un univers tout en blanc à la vivacité des couleurs, d'un univers bruyant et débordé au calme du repos, mais surtout du confinement  à l'espace infini. Puis nous sommes accablés en constatant que notre vie s'est arrêtée alors que l'existence générale n'a cessé d'évoluer durant notre absence.

 

S'élève l'objectif monumental de rattraper ce temps perdu, de se réadapter à cette société en mouvement, de redevenir quelqu'un comme tout le monde.

S'insérer dans la banalité représente un effort à l'apparence infranchissable lorsque, affaiblis, nous laissons l'hôpital auquel nous étions habitués.

Il faut apprendre à se reconstruire malgré les soins nous ayant abattus. S'obliger à se mélanger de nouveau à la foule, sourire, soigner son image et oublier ses douleurs. S'habiller, se coiffer, se maquiller, chaque geste courant se transforme en un instant de plaisir. Le goût de la vie renaît alors dans les moments de simplicités, ceux qui ne nous procuraient plus aucune émotion auparavant.

 

Nous pensons avoir vécu l'insurmontable, mais une fois confrontés à la liberté, rassembler ses dernières forces afin de se rétablir représente une immense difficulté. Désormais, nous cotôyons des personnes qui ne peuvent en rien comprendre l'épreuve qui nous afflige, tout en l'ignorant. Nous tentons d'accorder à nouveau notre confiance quand celle-ci a été ternie par le mépris et les blessures.

 

Nous étions des patients endoloris puis nous devenons des impatients consolables. A la recherche du soleil, notre attitude se rapproche de celle d'une fleur fermée qui ne demande qu'à éclore à nouveau.

L'experience hospitalière nous inculque le perpétuel recommencement de la vie.

 

 


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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 17:23

  "L'homme n'est-il pas qu'une machine?"

Le cours de philo n'absorbait qu'une petite parcelle de ma personne. Soudainement, la thèse se concrétisa: se fut comme une alarme créant une sorte de malaise chez moi, j'étais convaincue de la couleur écarlate de mes joues à cet instant.

 

Il s'agissait en fait de comparer nos organes à des machines; le coeur à une pompe, le rein à un filtre... Puis le mot pacemaker venu effleurer mon esprit alors troublé. J'avais l'impresiion d'entendre "c'est ce qu'elle a elle" - comme si j'étais sourde en plus de cela- pendant les explications du prof sur ce qu'était cette drôle de machine.

Je resssentais les vibrations de ma stimulation, comme si elle répondait à son appel, voulant me rappeler qu'elle était bien là.

 

J'étais attrocement géné face à cette différence, mais le plus horrible résidait dans le sentiment que mon pacemaker et moi étions détachés.

Moi l'humain, lui la machine. Moi l'Israélien et elle la Palestine, ce conflit intérieur à mon corps. Moi l'arythmie, lui lla régularité. Moi l'anomalie et lui la conformité, m'offrant à chacune de ses pulsations une seconde de plus à dévorer la vie.

 

Inconsciente des merveilleux soins que ce stimulateur me prodiguait, je jurais aux bonds incessants de cette machine entre mes entrailles à chaque éclat de rire, à la surveillance continue de la distence séparant le boitier de mon portable, à la bosse qu'il formait sur mon ventre ou encore à la réaction étonné de ceux qui pensent que seuls les vieux en portent.

 

Mais ne pas s'arrêter à la futilité fait la force de chaque coeur qui bat sur cette planète. Si aujourd'hui le mien résonne aussi intensément que tous les autres, c'est grâce à cette caresse, à la concordance de ce paradoxe complémentaire.

Que seraient devenues toutes ces pompes sans cet as de la technologie? Aucun humain n'a ce pouvoir, de constamment corriger et actionner les battements d'un coeur.

Cinq minutes ce sont écoulés à la promenade du chemin d'arias sur lequel ma divagation a èré, et me revoilà à m'interroger.

"La machine n'est elle pas supérieure à l'homme?"

 

  evolutionpacemacker

 

 

  Série de stimulateurs cardiaques fabriqués des années 1960 (en haut à gauche) aux années 1990 (en bas à droite), qui illustre les progrès remarquables de la miniaturisation. Depuis 1960, le poids des stimulateurs cardiaques est passé de 170 grammes à moins de 20 grammes.Source.


 


 

 

  pace-maker-medtronic-Advisa-MRI™-SureScan™-stimulateur-

  Chaque année, 40 000 personnes en France se font implanter un stimulateur cardiaque, dont le perfectionnsime est constant, la durée de vie plus longue (jusqu'à 10 ans dans certains cas) et les conditions d'existence des patients améliorés, puisque des appareils élécrtoniques de la vie quotidienne comme le four à micro ondes leurs sont désormais accessbles, et depuis janvier 2010 passer des IRM est possible (cf à droite le pacemker medronic).

 

   

PM.jpg

 

 

 

  Schéma de l'implantation du stimulateur dans le coeur (autres croquis ici).

Elle se fait en général en haut du thorax voire au niveau de l'épaule, mais de plus en plus en dessous du coeur. (Le but est d'éviter de dérégler le mécanisme de la pile avec les ondes d'un téléphone portable ou dans certaines situations cet endroit est préférable, étant donné le montage plus ou moins complèxe de la circulation sanguine suite à une opération à coeur ouvert).


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