Trop peu connu aujourd'hui encore, cette maladie qui n'en est pas une.
C'est la fatigue, le bleu qui devrait être rose, c'est le ni froid ni chaud, c'est l'effort mais pas
le réconfort.
C'est l'incompréhension, les gens de ton âge qui redoutent leurs dents de sagesses lorsque toi tu redoutes ta vie.
Ce sont les cicatrices, les traces et les séquelles. C'est les souvenirs, l'odeur, la peur.
C'est cette frustration de dire aux proches je t'aime de tout mon coeur, quand on sait qu'il n'est que moitié.
Ce sont les murs blancs, cette seconde maison frissonnante.
C'est le quotidien, c'est l'abstrait puisqu'on ne le voit pas.
C'est l'apparence, vouloir être normal quand on ne l'est pas. C'est cette envie, de la cacher, cette malformation intérieure, en même temps de crier aux gens d'ouvrir les yeux.
C'est une sensation sans lien avec les sentiments lorsque la machine à pomper le sang s'accélère et que les palipitations nous étouffent.
C'est l'essouflement alors que nous ne pouvons courir après les émotions, soit l'enrichissement du blocage des ressentis.
C'est tout à côté d'un rien mais futilité comparé à certaines gravités.