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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 02:04

Venez découvrir mon nouveau blog :

 

Poilaucoeur.fr

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 21:57

 

Sous le nom de β-bloquant se cache une grande famille de médicaments.

Ce remède est connu sous diverses dénominations pour les traitements des coeurs estropiés. Il se prescrit au départ pour leur venir en aide; insuffisance cardiaque, troubles du rythme, sont censés être corrigés par ce comprimé. Plus ou moins dosé, le bêta bloquant se transforme rapidement en ennemi.

 

À défaut de rendre bêta, l'intitulé de ce condensé dévoile toute sa logique lorsque de la sérénité, il devient le bloquant. Se chnageant en synonyme d'asthénie, ou même d'antipathie, celui qui ne rime plus avec la vie, commence, dès les premiers mois, à présenter ses effets indésirables.

Insomnie, cauchemars, fatigue, vertiges, hypotension... La longueur de cette liste égalise la lourdeur digestive de ce cachet.

 

Les différentes réactions à ce médicament laissent place aux éternelles interogations :Puis-je m'en passer? Est-il réellement bénéfique ? Et surtout, comment vivre avec un traitement qui, quotidiennement, m'affaiblit ?

 

A une qualité de vie incertaine, s'ajoute un assommement permanent dû à ce traitement. Le bêta bloquant est la drogue du cardiaque. Le corps s'habitue à cette proportion tranquillisante tandis que le coeur y devient adepte. Les palpitations constatent d'ailleurs la mesure du manque de l'organe à cette nourriture.

béta bloquants

Ce médicament abandonne les banalités au rang de regrets: le stress, la concentration, la vitalité. L'enthousiasme est desormais remplacé par une lenteur extraordinaire et le sommeil, quant à lui, sombrera dans la peur de l'obscurité.

 

C'est seulement à la nuit tombée que le coeur va s'accélérer face à l''anxiosité, qui nait à l'instant où le mouvement se tait.

Le médicament évolue alors en une prison, séquestrant l'esprit au pire souvenir. Une angoisse se ressent au moment du coucher en guise de bilan ou de questionnement sur l'avenir. Allongé dans l'attente pesante de l'endormissement, l'inconscient se transporte jusqu'au hall du bloc opératoire.

 

Chaque nuit, le bêta bloquant prépare l'intervention. Le contexte de l'hôpital ressurgissant au coeur du moindre songe, le fait de s'endormir s'apparente au phénomène de la mort. Patienter avant une anesthésie ou une nuitée revient à se demander si un jour on va se réveiller.. Puis la crainte de mourir attise finalement l'envie de vivre, même si cela implique d'être dépendant des bêta bloquants.

 


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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 14:58

L'EFS tire la sonnette d'alarme et appelle à une mobilisation massive des donneurs de sang. Les stocks de l'établissement équivalent actuellement à dix jours de consommation. Pour les semaines à venir, une pénurie des réserves de sang est a craindre. Un besoin de 10 000 dons serait nécessaire chaque jour afin de soigner les patients1

 

Les hommes répondant aux critères des collectes de sang peuvent effectuer jusqu'à 6 dons de sang par an, 4 pour les femmes. 84% de la population Française se dit favorable à ces dons, pourtant l'EFS comptablilise seulement  4% de personnes se dévouant à une prise de sang 1,8 fois par an en moyenne. 

 

Aujourd'hui, 40 000 dons supplémentaires seraient nécessaire pour remédier à cette situation très critique.

 

dondusang.jpg

 

Mais comment espérer une telle sensibilisation alors que les dons sont en baisse?

 

Certains mouvements de solidarité se sont mis en place, à l'image de villes comme Cannes devenues "villes partenaires du don du sang". Quelques associations sont ainsi crées, de la plus connue (la FFDSB) à la plus récente (association de donneurs de sang de Ponts-De-Cé) en Bretagne. Toujours dans la région, une flashmob sera prochainement organisée à Laval en faveur du don de sang.2

  Une grande campagne médiatique a également été lancée. (Cf illustration).


Faut-il changer le système actuel du don du sang?

 

Face à une telle crise, la question s'est posée. Le ministre de la santé, Xavier Bertrand, avait alors proposé d'importer du plasma de l'étranger. Suscitant un véritable tôlée, cette solution n'a pu être retenue en raison de la spécificité du don de sang "éthique" Français.

En effet, la plupart de nos voisins européens ont recours à des donneurs rémunérés et parfois non anonymes. Le don gratuit se matient donc dans l'hexagone malgré le manque à pallier, au  nom du principe d'inabilité du corps humain et de la sécurité du prélèvement qui pourrait être menacée par l'appât du gain. La peur d'une nouvelle "affaire du sang contaminé" prône ici, à tel point que l'accès au don du sang est toujours interdit aux homosexuels dans de nombreux pays.3

 

 

Par conséquent, aucune véritable solution n'est à ce jour envisagée. Avec l'arrivée des fêtes, la population se préoccupe plus des cadeaux sous le sapin que des offres de transfusions. Accidents, cancers, maladies génétiques, transplantations, et même après les opérations à coeur ouvert, le sang sauve des milliers de vies. Les maladies hivernales accentuent le niveau de la demande alors que les lendemains de jours fériés (1er et 11 novembre), les dons dégringolent. L'an passé, la consommation de concentrés de globules a augmenté de 1,8%, devant le recul de donneurs (-2,7%) et de dons (-0,3%).

 

Un seul mot, en résumé: Donnez!  (Vous recevrez une collation en échange ;))

 

Pour connaitre la collecte près de chez vous c'est ici. 

 

________________________________

 

1: Chiffres et photo ESF

2: Ouest France

3: A voir artcile du Nouvel Obs

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1 août 2011 1 01 /08 /août /2011 11:11

Il ne s'achève pas une journée sans qu'elle s'accroche à nos pieds. Cette grande lamentation rend las les interlocuteurs de ces victimes. À en croire la contagion des bâillements, la fatigue devient un véritable fléau.

Elle est l'excuse à nos débordements, la justification de nos égarements. Les oublis, mépris et maladies se défendent par l'asthénie. Sur l'autoroute, elle se conduit en criminelle, alors qu'elle est un frein à nos déroutes quotidiennes.   hopital

 

Constituée ennemie publique, on tente d'assassiner la fatigue par des boissons énenergisantes ou pilules revigorantes. Carlorsqu'on se situe au coeur d'une vie à cent à l'heure, être bousculé par l'affaiblissement consacre une patente perte de temps. Pourtant, absorber l'épuisement s'assimile à renier son propre métabolisme.      

 

L'alanguissement, aussi désagréable soit-il, déclenche l'alarme anatomique. Les paupières se fermant au basculement de la tête en avant, les douleurs dans le dos et le grisonnement de notre humeur annoncent la fin de la vitalité intérieure.  

Nous sommes capables de détester la fatigue sans même l'écouter. Dans notre langue, la description de cette situation s'assimile au champ lexical du décès :"Creuvée, abatue, claquée, vidée... Bref, je suis à bout".  

Si nous nous sentons assommés, c'est au contraire pour ne pas sombrer. Grace au lien existant entre la fausse force intellectuel et le surmenage corporel.  

 

Plus qu'un état d'esprit, la fatigue est une habituée des coeurs meurtris. Elle apparait bien plus vite et souvent chez nous, parfois accompagnée de la cyanose ou de la froideur. Intensément ressentie, nos rapports en sont privilégiés. Au final, on ne peut plus s'en passer, sous un air de camé, mais simplement fatigué, nous sommes guidés par l'abstraction sensitive.

En sa présence, plus rien n'existe. La notion d'importance s'abandonne à l'effacement de la patience. Les sentiments se desistent un à un, puis le monde auquel nous appartenons devient un spectacle incompréhensible.

L'inhibition sensorielle renforce alors l'expression du dépérissement. Par cet adynamique recul, la machine imaginative s'enclenche. C'est en effet dans l'essoufflement que se lotit la plus grande force de l'esprit :l'inspiration.

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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 11:10

Samedi 23 juillet_ Journée endeuillé, où la mort défile sur les terres arides de la Corne Africaine, puis face au livide teint Norvégien. Où elle défait le monde de l'un de ces grands artistes, la talentueuse Amy Winehouse.


A  également rejoint les étoiles, Juliette Clochelune, cardiaque congénitale très engagée auprès de l'Association Nationale des Cardiaques Congénitaux et d'Heart and Coeur. Un parcours empreint de courage qu'elle avait retracée dans un témoignage l'année dernière, texte très touchant qu'on relit comme un hommage:

 

  " Je donne une main à la vie, l'autre à la mort_


Je suis Juliette, née un 03 mai 1973, une petite cardiaque congénitale de plus sur cette terre.

A cause de ma difficulté à respirer et de mon teint bleu, ma cardiopathie congénitale a été décelée dès la naissance. J'ai été tout de suite envoyée en hélicoptère sur Necker où j'ai été suivie jusqu'à mes 15 ans.
Ma cardiopathie s'avère complexe car j'ai plusieurs malformations tant au niveau du coeur qu'au niveau des poumons.
J'ai ce qu'on appelle "le syndrôme d'Eisenmenger" (cardiopathie congénitale associée à une hypertension artérielle pulmonaire)

On pensait que je ne vivrai pas au-delà de 3 ans à l'époque, mais j'en ai 34 aujourd'hui!

...

 

J'ai vécu car mon corps a su pallier à la malformation.
A 4 ans, avec ma soeur de 3 ans, j’ai commencé ma scolarité à l'école "normale" en maternelle et primaire.
J’avais une poussette-canne souvent utilisée pour les sorties scolaires où ma Maman était toujours de la partie.
Puis j’ai été dans des centres pour personnes handicapées de la sixième à la première année de DEUG, le collège et lycée m’auraient trop fatiguée.
Enfin, j’ai poursuivi mes études sur Paris dans une Université “normale”. On avait juste vérifié qu’il y aie des ascenseurs et j’avais droit à un taxi pris en charge intégralement. C’est là que j'ai passé mes meilleurs moments, ma cardiopathie étant à l'époque stabilisée. Vivre une vie presque normale, sans me différencier des autres malgré un rythme un peu plus lent. Je me reposais d’avantage étant vite essoufflée, mais je récupérait facilement. J’ai goûté à une certaine liberté.

Aujourd’hui, mon monde se rétrécit aux quatre murs de mon appartement. Je ne peux plus sortir seule, dormir chez mon compagnon, voir mes amis sur Paris... Marcher (même dix mètres), monter et descendre mon étage deviennent presque impossibles. L’aide de ma Maman est indispensable. C’est elle qui m’accompagne partout, en voiture et fauteuil roulant, quand la santé me le permet, ou pour aller dans les hôpitaux.

Heureusement, j'ai mes livres et ma revue de poésie qui me permettent de garder un souffle intérieur quand mon souffle souffre cruellement...
La présence de mon compagnon qui vient me voir les week-ends, de ma famille, quelques amis et mon chat. Les associations et forums, ma revue de poésie me permettent de rester en contact avec le dehors via Internet. Et les vacances en Bretagne, où enfin, je prends un bon bol d’air marin!

Je suis à présent sous oxygénothérapie.

J’ai eu un AVC en juillet 2008 avec une hémiplégie totale droite qui s’améliore doucement grâce à la kinésithérapie à domicile. Et je vais enfin déménager dans un appartement accessible et avoir un fauteuil roulant électrique.
Depuis que ma cardiopathie s’est dégradée, je suis suivie à l’hôpital Européen Georges Pompidou par Mme Iserin, une spécialiste des cardiopathies congénitales vieillissantes. Elle est aux petits soins pour moi.
C'est elle qui m'a expliqué concrètement pourquoi la greffe s'avérait impossible dans mon cas et cherche avec moi les traitements thérapeutiques possibles pour me permettre de vivre encore un peu. C’est grâce à elle qu’on a pris mon AVC à temps (hospitalisée trois mois) ainsi que mes problèmes de thyroïde.
Je vis en donnant une main à la vie, l’autre à la mort… Je survis encore, pour combien de temps ? Je me prépare à la mort, en espérant goûter au maximum et partager aux autres chaque miette de cette vie passante.
J'avais écrit ce poème "A la vie, à la mort : pour dire oui aux dons d'organes" comme on fait un voeu. Ce n'est que par la suite que j'ai su l'impossibilité de cette greffe. Mais une autre amie a pu en bénéficier, le 26 novembre 2007. Le voeu sʼest réalisé, en prenant un autre chemin!

Ce poème en aura fait du chemin. Il lui est aujourd’hui dédié.
Il a pourtant été écrit en vue du 14 février 2003 pour que ce jour se Saint Valentin, jour de tous les coeurs, devienne la journée mondiale des cardiopathies congénitales, tout en sensibilisant au don d’organes.
Cette journée était illuminée par la présence de ce cher Pr Cabrol qui avait écouté tous ces poèmes.
Une jeune femme avait organisé ce concours des “schtroumpfs poètes”.
J’avais eu le troisième prix et un grand stchroumpf offert à mon compagnon avec qui l’on s’est dit “oui” ce jour-là. Un autre voeu se réalisait.
La jeune femme qui avait organisé ce concours de poèmes est malheureusement décédée un an après, elle attendait une greffe cardio-pulmonaire qui n'est jamais venue faute de don d'organes.

Le 14 février est devenu aujourd'hui, grâce à HeartandCoeur, l'ANCC et d'autres bénévoles, la journée mondiale des cardiopathies congénitales...
J'ai une pensée pour les familles de chaque donneur et toutes les étoiles, petites ou grandes.

N'oubliez pas, prenez votre carte de donneur d'organes et parlez de ce choix autour de vous."

 

Back to black_ Cet article est dédié à tous ces coeurs dont la délivrance de l'insuffisance s'est opérée par une envolée. Qu'ils reposent en paix.

 

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3 juillet 2011 7 03 /07 /juillet /2011 12:38

0307_handicap_logement_inside.jpg

 

Je consacre un article à une information relayée trop rapidement,à mon avis: Le 28 juin dernier, le parlement a adopté la loi Paul Blanc, dont l'objectif principal est d'améliorer les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH).

  Néanmoins, elle vise à assouplir les exigences d'une précédente législation de 2005 qui projetait d'instaurer un taux d'accessibilité des bâtiments neufs aux personnes handicapés de 100%, d'ici 2015. La tâche pouvait paraitre immense car seuls 15% de ces nouvelles infrastructures répondaient aux normes imposées, en 2010.

 

 Ces dernières années, quelques progrès avaient en revanche été constatés en la matière: augmentation des inscriptions d'enfants handicapés scolarisés (entre 2005 et 2010, passant de 151 523 élèves à  plus de 200 000), aménagements et nouveaux droits au sein de certaines structures comme à la SNCF, puis revalorisation de l'allocation adulte handicapé cette année.

 

En parallèle, des mesures contradictoires à de telles avancées se sont édictées: suppressions des auxiliaires de vie scolaires qui subissaient déjà l'inconformité de statuts instables, chômage deux fois plus élévé chez les personnes handicapés que pour la normale, avec des quotas de recrutement non respectés par les entreprises (6% selon la loi, 4% en pratique), préférant s'acquitter d'amendes.

 

Et enfin aujourd'hui, les articles 14 et 14 bis de cette loi, mentionnant que « des mesures de substitution peuvent être prises afin de répondre aux exigences de mise en accessibilité. »

La consécration de dérogations au principe d'accessibilité universel est un véritable recul. Une mobilisation s'est vite mise en forme et il existe désormais une pétition en ligne, que je vous invite à signer.

 

Ce passage du texte parait choquant, car l'intérêt économique (et politique) prime une fois de plus sur l'intégration sociale de 8 à 12% de la population française. La vie en fauteuil roulant se heurte à de nombreuses difficultés favorisant l'exclusion. A l'heure actuelle, une polémique éclaterai si, à cause de ses origines ethniques, ses opinions religieuses ou sexuelles, on prohibait l'accès d'un lieu à une communauté. Pourtant, en empêchant cette catégorie de la population d'entrer ou d'aller quelque part, c'est une véritable discrimination envers les personnes à mobilité réduite qui se met en place, un frein à l'autonomie et à la dignité.

Par conséquent, l'indifférence générale de la société face à cela entraine une sorte de ségrégation aussi intolérable

que le racisme ou l'homophobie.

 

Vendredi 29 juillet: Le conseil constitutionnel censure l'article de la loi concernant les dérogations.

Une reconnaissance dans cette bataille inachevée.

__________________________________________________________________

 

Source image et chiffres: rue89 et  le monde.

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 11:45

Si le 22 juin était la journée nationale du don d'organes, elle se dédiait également à un tout autre événement, dont les médias s'emparent avec joie chaque année: les soldes d'été.

  Contrairement à ce que l'on pourrait penser, shopping et cardiopathie ne sont pas incompatibles. Les Mc Café et Brioche Dorée ont d'ailleurs été institués afin que l'on s'y repose entre deux boutiques. Les climatisations, quant à elles, s'utilisent comme alternatives à une insupportable chaleur estivale.

 

Plus que quiconque, les cardiaques sont destinés à s'associer avec la mode.

En effet, la majorité des provinciales doivent  répondre régulièrement à un rendez-vous dans la ville la plus romantique du monde. Idéalement, la date de cette rencontre sera conciliée aux dernières démarques.

Les battements du coeur s'accélèrent sur le quai de la gare Montparnasse, à l'image des mouvements  de foule privés de régularité. L'écrasement des gens pressés étouffe les respirations troublées. Notre coeur chérit Paris car leurs circulations internes sont autant insensées. Malgré les permanentes perturbations ou malformations, la ville et l'organe demeurent les moteurs d'une vie infinie. L'attraction subsistante de la capitale dysharmonique s'assimile à la fascination du coeur dystrophique.

 

 

love_in_paris_poster-p228027959523553283ovqc_400.jpgAprès de brillantes affaires, d'achats à moitié prix guidés par notre demi coeur, l'entrevue se précise. Il s'agit de la personne que nous fréquentons depuis de nombreuses années désormais, à qui nous parlons à coeur ouvert. 

Peu importe si l'homme de notre vie reste notre cardiologue, et que le seul être capable de nous faire palpiter est un rythmologue réputé. C'est le modèle de la femme moderne; nul besoin du sexe opposé afin de se sentir exister.

Un pas rapide suffit pour ressentir l'ardeur d'un coeur épris. Cet instrument ne s'emballe pas uniquement à la sensation d'un fort sentiment, mais aussi à la suite d'un grand effort.

 

 

 

  Ainsi se résume l'itinéraire d'un coeur perdu. Confus parmi l'appréciation des émotions, entre l'absence de stress dû aux béta bloquants et la fausse motivation des stimulants. Disparu à travers le contraste des constructions, entre l'abondance des marchandises devenues accessibles et l'immensité mensongère des centres hospitaliers.

 

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 18:58

            Juin annonce les vacances, l'été et la tranquillité... Période propice aux interrogations existentielles ainsi qu'aux tabous brisés. Ce mois-ci, deux événements notables:

 

  • Le 22 juin 2011, l'agence de la biomédecine organise la onzième journée nationale de réflexion sur le don d'organe et de la greffe.

 

Cet événement se centre sur la décision de donner plutôt que la sensibilisation. Une large campagne de communication s'est opérée afin d'amener les potentiels donneurs à ce questionnement délicat.

Ainsi, afin d'accompagner cette méditation, un site spécial est mis en ligne durant tout le mois. Le  public peut s'y informer et interroger les greffés ,ainsi que les professionnels, à propos de la démarche du don et de ses conséquences.1

 

La promotion du don d'organes subsiste, depuis la loi de bioéthique de 2004, une mission prioritaire de l'Agence de la biomédecine. On assiste donc au développement des campagnes de sensibilisations qui démontrent que le don d'organe devient un enjeu de santé publique (250 décès en 2010, faute de gréffons).

Ce mois-ci, elle se veut ludique par des spots TV animés (cf ci-dessous) ainsi que l'application facebook "don d'organe, un mois pour le dire".2  Cette dernière permet à chaque utilisateur de diffuser son choix sur son profil facebook puis d'inviter ses amis à en faire autant. 

 

Cette journée reste une occasion de pointer du doigt une étape indispensable du processus, pourtant trop souvent négligée, qui est l'expression de la volonté. En effet,  on peut expliquer en partie la pénurie de donneurs par l'incertitude liée au consentement du donneur. D'où l'importance de posséder sa carte (de refus ou de donneur), néanmoins cela reste insuffisant lorsque la famille, confrontés aux médecins, s'opposent ou ignorent le désir du défunt. 

C'est donc le moment d'échanger cette parole avec vos proches !


 


 
  •   Le 14 juin dernier se deroulait la huitième journée internationale du don de sang.

 Elle fut instauré en 1994 par l'OMS3, dans le but d'honorer les donneurs réguliers, de développer l'accès universel à la sécurité transfusionnelle et surtout de pallier à la pénurie de transfusions sanguines. Quelques chiffres pour illustrer l'utilité de ces missions :

 

-  Sur les 190 pays dans lesquels est célébré cette journée, on compte 80 pays où le nombre de dons est inférieur à dix pour mille habitants, dont 79 sont des pays en développement.

 

- Les besoins de 18 % de la population mondiale monopolisent 60 % de l'offre mondiale, ce qui laisse les 82 % restant sans couverture satisfaisante, selon l'OMS.

 

- Le sang contaminé par le VIH continue d'être à l'origine d'environ 5 % des infections à VIH en Afrique car la plupart des pays en développement ne recherchent ni le VIH, ni l'hépatite B ou C. Chaque année, six millions de recherches d'infections qui auraient dû être pratiquées ne sont pas effectuées.

 

- Si 80 % des Français se disent près à donner, seulement 4 % d’entre eux passent à l’acte, selon l'EFS4.

 

- Une augmentation de 10 % des dons de sang et de plasma est nécessaire d'ici à fin 2011 pour faire face à la demande qui représente 10 000 transfusions par jour.

 

- A la suite de cet événement et face au manque croissant de dons, se réanime le débat autour de l'interdiction pour les homosexuels de donner leur sang (établit en 1983), jugé choquant par 76 % des Français.

 

  • Semaine du 27 juin: Le feuilleton du JT de 13H sur france 2 est consacré à l'association mécénat chirurgie cardiaque et retrace le parcours d'enfants étrangers opérés du coeur en france.

 

________________________________________________________________________________

 

1 : www.vosquestionssurlagreffe.fr

2: "Don d'organe, je le dis!"

3: Organisation Mondiale de la Santé.

4: Etablissement Français du Sang.

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 12:22
  • Les thérapies cellulaires:

Le 25 mai dernier, les députés ont maintenu l'interdiction de la recherche sur les cellues embryonnaires dans le cadre de révision de la loi de bioéthique, et ce malgrè l'avis contraire du sénat. La loi précise qu'il existe des "dérogations" médicales, notion contestée au sein de ce débat délicat.

 

Rappelons les espoirs nés de ce type de recherche:

 

  - Une autogreffe a été réalisée en 2000 sur un patient de 72 ans insuffisant cardiaque après de nombreux infarctus. Des cellules musculaires ont été prélevés sur sa cuisse puis cultivées in vitro. Elles ont été reinjectés dans son coeur mais ce n'est qu'au decès de la personne qu'on a pu constater que les cellules souches réparaient les lésions du coeur.1

 

- "Une équipe de chercheurs français a réussi à réparer partiellement des cœurs de mouton ayant subi un infarctus grâce à des cellules souches embryonnaires de souris, préalablement préparées à devenir des cellules cardiaques. Ces travaux, réalisés à l'Hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, renforcent les espoirs de réussir un jour à utiliser les cellules souches embryonnaires humaines pour soigner le cœur". 2

 

- Outre les cellules souches, une étude mené entre 2005 et 2009 montre que l'auto greffe de cellules de moelles oseuses limite les séquelles après un un infartcus (par le CHU de Nantes).

 

Mais depuis, la régénéréscence du coeur a été prouvée chez les mammifères à leur naissance.

Toutes ces évolutions laissent présager un meilleur avenir pour les cardiaques, grâce à des traitements plus fiables et efficaces. Mais surtout une solution alternative à la transplantation cardiaque qui est une intervention lourde souffrant du manque de donneurs.

 

  • Le coeur artificiel en essai:

 - Le 2 octobre 2010, le premier coeur artificiel permanent a été implanté sur un Italien de 15 ans.3

 

- Courant 2011, 22 adultes français, insuffisants cardiaques volontaires ont éte sélectionnés pour participer à  un essai du coeur artificiel permanent du professeur Carpentier , la phase d'essais cliniques doit durer 1an et demi. Le laboratoire a évalué à 9 ans la durée de vie de ce cœur artificiel qui pèse 900 grammes.

 

 

______________________________________

 

  1. Article sur doctissimo
  2. Article du monde du 16.09.05
  3.  Article de la croix du 02.10.10
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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 20:33

 

handicap.jpg

 

 

Cet article n'est pas une protestation contre les personnes qui stationnent sur les places réservées aux titulaires de la carte d'invalidité. Il serait plutôt une dénonciation des comportements de ceux qui veulent protester contre cela.

En effet, comme beaucoup de cardiaques congénitaux, je bénéficie du macaron bleu. Hélas, je ne suis pas la seule à renoncer au droit de me garer plus près de l'entrée.

 

Systématiquement, nous sommes dévisagés, occasionnellement accostés et parfois agressés. Nos opposants sont des victimes de l'amalgame existant entre handicap et immobilité. Ces places sont marquées d'un pictogramme illustrant un individu en fauteuil roulant et véhiculent une image fausse de l'invalidité. Ils se veulent défenseurs d'une catégorie de la population qui leur est étrangère.

 

On nous a déjà accusé d'incivilité, illégitimité ou de vol de carte de stationnement. On a quelquefois attendu que nous entrions dans le supermarché pour laisser un mot sur le pare-brise ou on nous a attaqués avant même que le contact soit éteint.

 

Doit- on se justifier? Doit on apprendre aux gens qu'on peut paraître en bonne santé et ne pas l'être, qu'on peut être jeune mais extrêmement fatigable? Doit on les mépriser tel qu'ils le font ou les ignorer? 

 

Il m'est impossible de comprendre ces attitudes écœurantes. Obstination de justice aussi absurde qu' éphémère, curiosité malsaine, manque de piment dans une existence livide, volonté d'exécuter une bonne action... 

Les auteurs de ces pratiques ne peuvent, eux non plus, comprendre ce que nous ressentons lorsqu'ils nous désignent coupables d'une infraction que nous n'avons pas commise. Surtout, ils sont incapables de soupçonner l'étendue de nos vécus. Leur conduite dévoile la petitesse de leurs problèmes face aux nôtres.

 

Les places bleues nous sont offertes afin de réduire nos efforts mais de tels agissements nous épuisent davantage. Nous devons concentrer le peu de forces que nous possédons afin de riposter et même de supporter les incessantes offensives.

Jouer le rôle d'une pervenche n'a rien d'enrichissant, bien au contraire, cause beaucoup de tort. L'étroitesse d'esprit des humains se heurte fréquemment à l'infime. L'acharnement de la tolérance engendre l'intolérance, de même que le rejet du marginalisme entraine le refus de ce droit.

 

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